Depuis sa mise en place, le PASS (Parcours Accès Spécifique Santé) a complètement
transformé l'accès aux études de santé en France. Bien plus qu'un simple
remplacement de la PACES, cette réforme a introduit des changements
significatifs destinés à enrichir le parcours des étudiants en santé. Qu'est-ce
qui distingue réellement le PASS de son prédécesseur, la PACES? C'est depuis
2020 que le PASS est devenu la voie principale pour les études de santé en
France, intégrant un enseignement plus généraliste avec une mineure obligatoire
dans un domaine sans lien direct avec la santé. Cette approche novatrice offre
de nouvelles perspectives aux étudiants, les aidant à se réorienter plus
facilement vers d'autres domaines si nécessaire.
Une autre différence clé par rapport à la PACES réside dans le remplacement du
numerus clausus par le numerus apertus, qui ajuste le nombre d'étudiants admis
en fonction des besoins régionaux établis par l'Agence Régionale de Santé (ARS).
À l'échelle nationale, le nombre de places ouvertes augmente régulièrement, avec
plus de 15 000 places attendues pour l'année universitaire 2023/2024, répondant
ainsi à la pénurie de médecins. Toutefois, même avec ces avancées, le PASS
demeure un parcours exigeant et sélectif, nécessitant une préparation rigoureuse
de la part des candidats. Le PASS pourrait bien être la réforme qui change la
donne pour les futures générations d'étudiants en santé.
Pour comprendre pleinement ce qui compose l'année PASS, il faut se pencher sur
ses deux volets pédagogiques essentiels : une majeure intitulée "sciences
fondamentales de la santé", qui correspond à 48 ECTS et inclut des unités
d'enseignement variées comme la chimie, la biochimie, ou encore la physiologie.
Bien que ces disciplines puissent légèrement varier d'une faculté à l'autre,
elles posent les jalons d'une base scientifique robuste. Parallèlement, les
étudiants doivent choisir une mineure disciplinaire, représentant environ 12
ECTS, leur permettant d'approfondir un champ complémentaire.
L'objectif principal des étudiants devrait être non seulement de décrocher la
moyenne, mais également de se démarquer pour accéder à la deuxième année. La
sélection est serrée, et seuls les meilleurs avancent, soulignant l'importance
de la performance académique dans ce contexte. Attention, le PASS ne se redouble
pas. Si vous n'accédez pas à la suite des études de santé, des alternatives
s'offrent à vous : continuer en LAS 2 ou commencer une première année de licence
dans le domaine de votre mineure, sans l'option santé. Les opportunités varient
par faculté, il est donc crucial de bien s'informer sur les programmes offerts
pour trouver la meilleure voie à suivre. Cette approche offre une flexibilité
bienvenue, incitant à la persévérance et à la détermination pour réussir sa
carrière en santé.
Si tu envisages de poursuivre des études en santé via le Parcours d’Accès
Spécifique Santé, il est crucial de prendre en compte certains critères.
L'admission en PASS exige d'être titulaire d’un baccalauréat, d’un diplôme
d'accès aux études universitaires (DAEU) ou d’un équivalent. Au-delà de ces
prérequis académiques de base, posséder de solides compétences scientifiques
constitue un atout majeur pour briller dans ce cursus exigeant. Avec une forte
demande et les exigences requises par ce parcours sélectif – seulement un peu
moins de 4 places sont proposées pour 100 candidats – avoir une base
scientifique solide est crucial.
Les matières telles que la Physique-Chimie, les Sciences de la Vie et de la
Terre, et les Mathématiques ne se limitent pas à de simples formalités. Elles
jouent un rôle clé dans ta réussite et offrent une longueur d'avance face aux
challenges académiques de cette première année. En effet, la Physique-Chimie
développe des compétences pour formuler une hypothèse ou élaborer un protocole,
tout en apportant des connaissances méthodologiques. Ainsi, choisir
judicieusement ses spécialités dès la classe de première est primordial. En
optimisant son profil le plus tôt possible, notamment grâce à des stages
préparatoires et un dossier Parcoursup solide, on transforme ce défi en une
opportunité d'excellence, devenant ainsi un candidat de choix pour le PASS.
Engagé dans l'année de PASS, l'étudiant se retrouve plongé dans un environnement
académique stimulant et exigeant. Les matières scientifiques prédominantes
nécessitent une méthode de travail rigoureuse et une réflexion scientifique
approfondie. Le programme demande non seulement une mémorisation importante,
mais aussi un travail réflexif approfondi, idéal pour développer une méthode
efficace dès le début d’année. Il est crucial de prendre ses marques pour gagner
en autonomie et respecter son planning de révision.
Cependant, le PASS ne se limite pas à des exercices intellectuels. Il incite les
étudiants à développer leur adaptabilité et leur autonomie. De plus, la réforme
R2C met un accent particulier sur les compétences interpersonnelles, reconnues
comme essentielles dans le domaine de la santé. Le sens de la communication,
l'engagement, l'empathie et la bienveillance sont conçus pour être cultivés au
même titre que les compétences scientifiques. Ces qualités s'ajoutent au
développement universitaire, formant intégralement les futurs professionnels de
santé, bien au-delà des simples savoirs académiques traditionnels.
Naviguer à travers le PASS est un véritable marathon où chaque étape compte. Pour
accéder à la deuxième année des études MMOPK (Médecine, Maïeutique, Odontologie,
Pharmacie, Kinésithérapie), le processus de sélection est à la fois exigeant et
décentralisé. Chaque université, en concertation avec l'Agence Régionale de
Santé (ARS), détermine elle-même le nombre de places offertes, ce qui remplace
le système centralisé du numerus clausus : c'est le nouveau numerus apertus. Sur
le plan académique, les étudiants passent par une série d'examens exigeants. En
effet, deux sessions principales ont lieu : une première en décembre/janvier,
suivie d'une autre en mai. La mineure disciplinaire choisie peut également mener
à des examens supplémentaires.
Suite à ces évaluations, les résultats obtenus déterminent la note
d'admissibilité. Ceux qui atteignent cette note se retrouvent face à deux
options : Les « grands admis » accèdent directement à la deuxième année, tandis
que les « admissibles » doivent passer un oral pour décrocher leur place. En cas
d'échec, il n'y a pas de possibilité de redoublement ; les étudiants doivent se
réorienter vers une autre licence ou reprendre une première année différentielle
pour retenter leur chance. Il est crucial de bien s'informer sur le numerus
apertus et les spécificités propres à chaque université pour optimiser ses
chances d'accès aux études de santé.
Pour ceux qui désirent
intégrer les études de santé, le PASS représente à la fois un défi de taille et une
opportunité décisive. Bien que cette année soit synonyme de rigueur et de
compétition, elle offre diverses perspectives professionnelles dans des métiers tels
que la médecine, la maïeutique, la chirurgie dentaire et la pharmacie. Les
différentes spécialisations attirent chaque année une multitude d'étudiants
ambitieux souhaitant accéder à la deuxième année des études de santé. Face aux défis
rencontrés, 75% des candidats choisissent de se tourner vers des préparations
privées. Ces prépas, avec leur soutien méthodologique et pédagogique, sont
essentielles pour naviguer avec succès à travers cette année charnière. Elles
fournissent un appui considérable dans la gestion de la charge de travail et les
compétences nécessaires à la réussite. Pour ceux déterminés à relever ce défi,
s’organiser et s'entourer d'un soutien spécialisé dès le départ sont des stratégies
incontournables. En se préparant judicieusement, on se positionne idéalement pour
entrer dans le vaste et passionnant univers des carrières de santé. Avec une
approche résolue et une stratégie adaptée, la réussite n'est jamais hors de portée.
En conclusion, le PASS, en tant que réforme innovante, non seulement restructure
l'accès aux professions de santé, mais il équipe aussi les étudiants de compétences
précieuses pour leur avenir professionnel.